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25 octobre 2006

check in inde nepal

éàûùèê

BILLERZEIL udaipur int palais / L'intérieur du palais de la ville d'Udaipur (Inde)

BILLERZEIL chameaux repos / Nos chameaux au repos durant notre safari dans le desert Thar (Inde)

BILLERZEIL dune sable /  Dunes de sable du désert Thar (Inde)

BILLERZEIL homme turban orange / Au Rajasthan, tout homme qui se respecte porte un turban

BILLERZEIL jodhpur devant fort / La ville bleue de Jodhpur, dominée par le fort de Mehergahr

BILLERZEIL jodpur / La ville bleue de Jodhpur vue depuis le fort de Meherangarh

BILLERZEIL cour palais 2 femmes / Un cour du fort Meherangarh a Jodhpur (Inde)

BILLERZEIL femme village/ Un femme dans un village du désert Thar au Rajasthan (Inde)

BILLERZEIL bus indien/  Un bus en Inde

BILLERZEIL fra gate jaisalmer / A l'entrée de la forteresse de Jaisalmer (Inde)

BILLERZEIL singe katmandu/  Petit singe dans un arbre au milieu de Katmandou

BILLERZEIL bodnath stuppa/ La grande stoupa de Bodnath (Népal)

BILLERZEIL rino terai/ Rhinocéros a une corne du Terai népalais

BILLERZEIL legumes delhi / Sur un marché de New Delhi

BILLERZEIL varanasi gens gange / Hindous se lavant dans le Gange, le fleuve sacrée de l'Inde

BILLERZEIL coiffeur varanasi/  Une coupe de cheveu dans la rue en Inde

BILLERZEIL kajuraho temple/ Façade d'un des temples érotiques de Kajuraho, patrimoine mondial de l'Unesco (Inde)

BILLERZEIL bus nepal/ Plus on est de fous et plus on rit

BILLERZEIL Pashupati/ Le temple de Pashupatinat dans les environs de Katmandu, revêt une importance extrême dans le monde hindoue.

BILLERZEIL statue temple/ Détail d'un temple a Katmandu

BILLERZEIL paysage bolde / Un rayon de soleil s'abat sur le paysage montagneux népalais

BILLERZEIL homme labourant nepal / Pas de tracteurs au Népal

BILLERZEIL femme nepal panier sourire / Toujours avec le sourire (Népal)

Népal et Inde

Toujours à la rencontre de cultures lointaines, aventures rocambolesques et exotisme, Dave Giannandrea et Isabelle Zimmer continuent leur tour du monde qui les amène à présent au sous-continent indien. Rappelons qu'en novembre 2005, ces deux luxembourgeois on quitté boulot et vie tranquille pour effectuer ce voyage.

Il est six heures du matin et comme prévu on frappe à la porte de notre chambre pour nous réveiller. Après un petit déjeuner pris en toute vitesse nous allons vers le fleuve ou une pirogue nous attend. Encore un peu endormis, nous sommes prêts pour notre safari, ici au sud du Népal, dans la région du Terai, région connue pour son parc national de Chitwan. Au programme de la petite traversée fluviale d'une heure: crocodiles (très méchants) qui sortent les yeux de l'eau et gavials (beaucoup plus gentils) qui bronzent au soleil. Les gavials longs de trois à cinq mètres ressemblent à des crocodiles mais n'attaquent pas l'homme parce qu'ils préfèrent des petits poissons.
Tout à coup notre pirogue s'arrête et notre guide nous dit de rester silencieux. Nous débarquons pour nous approcher d'une végétation qui dépasse nos têtes. Et à quinze mètres, se trouve un rhinocéros a moitie couché en train de se reposer. Drôle d'impression que de voir cette bête de cinq tonnes à quelques pas de nous, nous qui n'avons que la canne de notre guide comme défense. Il est en effet interdit de rentrer dans le parc avec une arme, ne serait-ce qu’un couteau. Heureusement, le rhinocéros reste calme même s'il regarde dans notre direction.
Le reste de la journée sera hélas moins excitant. A pied nous traversons la jungle à la recherche d'animaux sauvages. On nous dit que si l'on est attaqué par un rhinocéros il faut monter sur un arbre, si c'est un ours, il faut se regrouper à plusieurs et si c'est un tigre il ne reste qu'à prier. Mais à part quelques singes nous ne voyons rien d'exceptionnel de la journée.
En fin d'après-midi nous découvrons dans la boue, des traces toutes fraîches d'un tigre. S'installe alors un petit jeu du chat et de la souris. Nous suivons les traces pour apercevoir le tigre (ce qui est pratiquement impossible) mais quelque part nous sommes contents de ne pas le trouver devant nos yeux.
Le lendemain nous refaisons un safari mais cette fois-ci a dos d'éléphant. Ici aussi nous rentrons bredouille  mais en soirée notre guide nous fait découvrir un rhinocéros qui se baigne dans la rivière à

500 mètres

de notre hôtel. "A cette période de l'année on en voit souvent par ici, en soirée". Si nous avions su, nous n'aurions peut-être pas passe toute une journée dans la forêt.

On ne s'attend pas forcement à faire un safari au Népal, mais quand on regarde la géographie de ce pays de plus près, on se rend compte des extrêmes que l'on peut y trouver. Du Mont Everest a

8848 mètres

au Terai a

150 mètres

il y a tout, ou presque.

Tout est relié à la religion

En plus, le Népal est le pays du sourire et de la couleur. Même si la population doit mener une vie dure, les gens sont de bonne humeur et toujours ravis de rencontrer des étrangers. Un vrai plaisir pour nous qui avons quitté

la Chine

et le Tibet où on sentait parfois un peu de méfiance à l'égard des étrangers. Mais bon, nous voici dans le monde hindou où tout est relié à la religion. Ainsi au Népal, ce ne sont que les femmes mariées qui peuvent porter du rouge et si elles ont un petit anneau dans le nez, cela signifie qu'elles font partie de la caste des brahmanes (la plus élevée). Les femmes avec une grosse boucle dans le nez sont membres de la caste sherpa (montagnards). Des personnes qui ont le crâne rasé portent souvent le deuil à moins que ce soient des garçons auxquels on a laissé une petite touffe de cheveux parce que dans ce cas c’est lié à une commémoration religieuse. Et des règles et traditions pareilles, il y en a des milliers...

La plupart des touristes viennent ici pour faire des treks dans l'Himalaya. Mais nous sommes dans ce petit pays à la période de la mousson où la plupart des montagnes sont encerclées par des gros nuages gris. Et la marche à travers la forêt n'est pas vraiment agréable sous la pluie, surtout lorsque les sangsues s'accrochent à vos jambes. Mais rien ne nous empêche de visiter la capitale Katmandu: une petite merveille. On s'y sent tout de suite bien. Le modernisme technologique n'est guère présent et les quartiers anciens donnent une bonne impression de ce qu'ont pu être les villes européennes au moyen age.

Katmandu entourée de sa vallée est sans aucun doute le meilleur point de départ pour découvrir le pays. Avec ses vaches sacrées qui se promènent un peu partout, le visiteur occidental est déjà bien dépaysé. De nombreux étrangers viennent au Népal, mais ce qui nous frappe ici c'est que les gens restent souriants et gentils. En Inde ce sera différent. Mais restons dans la capitale népalaise, située a

1.300 mètres

d'altitude. La langue locale y est le newari et Katmandu vient apparemment du mot newari, Kasta Mandap qui signifie "temple de bois". Et effectivement il y a de nombreux temples à visiter ici. Les plus impressionnants se trouvent autour de Durbar Square, le centre monumental de la ville avec une accumulation de temples, de palais, pagodes, statues, qui font partie du patrimoine culturel de l'humanité. Sinon dans les environs on peut visiter l'énorme stoupa tibétaine de Bodnath, le temple de Pahupatinath avec ses grands bûchers de crémation ou encore les stoupas de Swayambunath où se baladent de nombreux singes.

Choc culturel

Apres la fraîcheur des hauteurs népalaises arrive la chaleur éprouvante de l'inde. L'Inde est un monde à soi. Et comme l'écrit si bien Régis Airault dans son livre "Fous de l'inde" : "C'est un choc culturel que l’on ressent en arrivant dans ce pays à la culture si éloignée de la nôtre. L’Inde, c’est la foule, un défilé incessant de couleurs, d’odeurs, de bruits... La mort y est omniprésente, avec par exemple les cadavres que l’on immerge dans le Gange. On prend en pleine figure des choses qui sont chez nous cachées. Et puis notre culture désigne l’Inde comme un lieu mystérieux, radical, voire dangereux... Enfin l’Inde nous montre, à nous Occidentaux, persuadés que nos valeurs sont universelles, une tout autre façon de voir le monde, une autre possibilité de vie. Tout cela entraîne un choc culturel très fort, et en gros: ça passe ou ça casse." Régis Airault a vécu plusieurs années en Inde en tant que psychiatre à l'ambassade de France ou il aidait à rapatrier des touristes français qui avaient perdu le nord.

Dans la ville sacrée de Varanasi (appelée aussi Bénarès) débute notre périple. Et une petite balade en barque sur le Gange nous fait vite oublier la saleté et le stress de la ville. Dans les petites ruelles du centre, le temps s'est en effet arrêté au 19ème siècle. Et les vaches, bien paisibles font leurs besoins dans la rue tout comme bon nombre d'habitants, le tout étant ensuite lavé par la pluie. La vache est l'animal sacré des Hindous et le respect de cet animal est le signe de l'"ahimsa", de l'absence de volonté de tuer. C'est aussi un signe de respect envers "la mère universelle", cette vache qui symbolise la maternité, la charité, la pitié. Même si 60% de ces animaux sont improductifs, parce qu'ils ne donnent pas de lait (les 40 autres pourcents ne donnent qu'une petite partie de ce que produit une vache européenne), toutes sont nourries et soignées jusqu'a leur mort.

Et la mort est au centre des préoccupations à Varanasi. Sur la dizaine de bûchers de crémation, arrivent les cadavres à un rythme soutenu. C'est d'ailleurs un souhait de nombreux Hindous que de mourir dans cette ville sacrée. Et avec l’image tout fraîche de ces crémations publiques ancrées dans nos têtes, nous continuons notre route en allant à Kajuraho, la capitale de l'érotisme. Il y a en effet à cet endroit (un peu perdu) des temples anciens avec de nombreuses représentations du Kama Sutra. C'est étonnant de pouvoir admirer des sculptures montrant des postures érotiques explicites dans un pays aussi conservateur que l'Inde. Et les touristes viennent ici voir des positions farfelues, pas mal acrobatiques. Le tout a été construit aux alentours de 1000 après J.C.

Nous passons ensuite par New Delhi pour continuer vers le Rajasthan. Il faut beaucoup d'efforts pour voyager à travers le Rajasthan, mais ces efforts sont vite récompensés en arrivant dans les différentes villes dominées par les anciens palais des maharajas. Jodhpur, par exemple est une ville blanche et bleue, bâtie au pied d'une forteresse qui est sans doute la plus magnifique et la plus imposante d'Inde. Le Mehrangarh (tel est son nom et cela signifie "Fort en Majesté") a été édifié au quinzième siècle comme un véritable nid d'aigle. Aujourd'hui on peut voir dans quel luxe y ont vécu les souverains. Les cours intérieures arborent des façades sculptées impressionnantes et le panorama est exceptionnel. Des hauteurs on peut admirer la ville de Jodhpur avec ses nombreuses maisons peintes en bleu. A l'origine cette couleur était réservée aux propriétaires de la caste supérieure: les brahmanes. Mais aujourd'hui ce privilège n'existe plus. Udaipur est une autre ville fabuleuse. Avec le palais du Rânâ au bord du lac Pichola, elle a servie de décor au film "Octopussy" ou on peut voir James Bond, incarné par Roger Moore, foncer en Tuk-Tuk a travers les rues et les marchés de cette paisible ville. Ce film constitue aujourd'hui la grande fierté des habitants d'Udaipur qui aiment le montrer tous les soirs aux touristes dans les nombreux restaurants.

La réalité de l'Inde

Enfin Jaisalmer constitue un autre bijou du Rajasthan. De loin on aperçoit cette époustouflante forteresse dominant les sables. Nous y sommes allés et de là nous avons fait un petit safari à dos de dromadaire (avec une seule bosse) de trois jours. Les nuits, nous avons eu le bonheur de les passer à la belle étoile dans les dunes de sable sur une simple couverture. Et autour d'un feu, notre petit groupe de cinq touristes a pu s'entretenir avec nos deux guides dont Badia. Musulman, originaire d'un petit village du désert, il fait ce métier depuis quelques années. Badia n'a pas souvent l'occasion d'aller en ville, mais il se rappelle la première fois que son père l'y a amené, il était surpris de voir des gens boire un boisson noire et pensait que ce ne pouvait être que de l'alcool, boisson prohibée pour les gens de sa religion, jusqu'a ce qu'un jour un touriste lui dise que c'était du coca-cola. Toujours de bonne humeur, notre guide de 28 ans se dit satisfait de son sort et avec les 2400 roupies (40 euros) qu'il gagnait par mois il vivait plutôt bien. Heureusement qu'il ne nous a pas demandé quel salaire mensuel touchait un Luxembourgeois moyen.

L'histoire de Magan, notre autre guide n'était pas aussi gaie. Il y a trois ans, il était tombé amoureux d'une touriste japonaise qui apparemment allait retourner en Inde et avec laquelle il aimerait bien aller vivre au Japon. La vie y serait sans doute meilleure. Le petit hic dans l'histoire était qu'entre-temps Magan s'était marie avec une fille de son village. En Inde, la plupart des mariages sont "arrangés" par les parents et les enfants ne peuvent pas s'y opposer, sous risque d'offenser les parents ce qui est très grave et entraîne normalement l'expulsion de la famille et du village. Lorsque Magan s'est marié, il avait 18 ans et son épouse en avait 13.

C'est ça la réalité de l'Inde. La tradition ne laisse pas de choix à l'individu et lorsque nous regardons les gens autour de nous, nous avons l'impression qu'ils n'ont pas vraiment beaucoup de liberté. Peu de personnes ont l'air de profiter de la vie et de vraiment s'amuser. Et plus que la pauvreté qui est omniprésente, c'est le poids des traditions et des religions que doivent porter les Indiens sur leurs épaules. Un fardeau très lourd que nous Occidentaux avec notre liberté et notre légèreté ne pouvons souvent pas comprendre.

La seule escapade constitue peut-être le cinéma qui a comme capitale Bombay car on produit plus de films ici qu'à Hollywood. Lorsque nous y sommes, un agent nous aborde on me demandant si je veux travailler une journée comme figurant dans un film. On recherche souvent des occidentaux pour ce type de prestation et bien entendu j’accepte. Le lendemain je me retrouve dans un studio où l’on tourne une scène de danse dans un grand restaurant au cadre égyptien et où les deux acteurs principaux dansent devant un public ébloui, dont je fais parti. Qui sait, peut-être que pour moi c’est le début d'une grande carrière cinématographique?

Hélas, ma participation se limite à une seule journée mais elle m'a donné la possibilité de découvrir les coulisses magiques du septième art. Une superbe expérience. Et même si je ne serai jamais une célébrité, peut-être qu'un jour j'arriverai à récupérer le DVD du film. Le titre n'est pas encore connu mais le metteur en scène est le mythique Abbas Mustan qui vient toujours avec ses deux frères, tous habillés entièrement en blanc. L'acteur Akshey Kanna est connu en Inde tandis que Ush Raya est une actrice qui fait ses débuts. Si vous pouvez m’aider pour le DVD faites moi signe. En attendant la sortie du film, notre voyage autour du monde continue comme prévu avec tout de même un nouveau continent: l’Afrique, où nous attendent, nous l’espérons, de nouvelles aventures. A bientôt.

Informations pratiques: 

Formalités:

Pour l’Inde et le Népal un visa est obligatoire.

Santé:

Avant le départ pour un long voyage il est vivement conseillé de vérifier ses vaccins auprès de son médecin, surtout lorsqu’on se rend en Inde et au Népal. Une trousse avec des médicaments de premiers soins peut aussi s'avérer très utile.

Argent:

Une carte bancaire permet de prélever de l'argent dans toute ville et centre touristique. Il est possible d'échanger des euros dans les banques.

Vols:

Un tour du monde avec une douzaine de vols coûte environ 3.000 euros ttc. Star Alliance (Lufthansa et partenaires) et One World (British Airways et partenaires) sont les principaux opérateurs. Nous avons constaté que par après il était très compliqué de changer les destinations. Il faut se munir de beaucoup de patience pour par exemple appeler British Airways en Inde et entre réservations, billets déjà émis et billets électroniques nos interlocuteurs avaient quelques peines à s’y retrouver. D’un autre coté, de nombreux voyageurs achètent leurs vols au coup par coup en comparant sur Internet. D’après notre expérience, une alternative intéressante.

Budget:

Pour un routard, l’Inde et le Népal sont probablement les pays les moins chers au monde. Une chambre double avec douche coûte entre trois et cinq euros. Un repas revient à un euro. Et il en va de même avec l’artisanat : bijoux, tapis, étoffes, souvenirs, etc.

Internet:

Plus de détails sont disponibles sur le blog de voyage de l’auteur: http://isadave.canalblog.com

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