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16 septembre 2006

PSF BARODA

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Projet soutenu par Pharmaciens sans Frontières

De notre correspondant Dave Giannandrea, Barouda

Dans les environs de la ville de Baroda (Vadodara) en Inde vivent de nombreuses tribus qui souffrent de la misère et qui risquent de perdre leurs identités en quittant leurs terres ancestrales pour essayer de survivre en ville. Pharmaciens sans Frontières soutient un projet de développement sur place que nous avons pu visiter.

150 patients attendent devant la porte du dispensaire du petit village Khatiawant, dans la région du Gujarrat, entre New Delhi et Bombay. Une fois par mois passe en effet le Dr Arvind dans ce village de 1.200 âmes. "La plupart des maladies que je vois sont dues à un manque d'hygiène ou elles sont causées par une malnutrition", nous explique le médecin lors de notre visite des installations. Il nous montre une petite fille avec des grosses taches brunes sur ses jambes qui a première vue on l'air de très gros abcès infectés: "Ceci est typique, surtout en période de mousson: Pyoderma. Les enfants se baignent dans des rivières, n'ont pas de possibilités de se laver correctement et n'ont d'ailleurs aucune éducation dans le domaine de l'hygiène.". La fillette, apparemment pauvre et qui n'a même pas des chaussures pour venir à la consultation repartira avec des pilules d'amoxicilline et après une semaine elles devra se présenter pour un contrôle au centre de Tejgadh.

135 cas de tuberculose

C'est en effet à Tejgadh que se trouve le quartier général de Bhasha, une organisation indienne qui grâce à l'aide de Pharmaciens sans Frontières (et de Terre des Hommes), a pu mettre sur pied un dispositif qui vient en aide aux pauvres villageois de la région. Il s'agit tout d'abord d'une aide médicale. Une fois par semaine, le centre médical est ouvert aux patients, les autres jours, le médecin est en déplacement dans les villages les plus reculés. La consultation est pratiquement gratuite (moins d'un demi euro) tout comme les médicaments. Et comme déjà indiqué, les maladies typiques viennent du manque d'hygiène et de malnutrition. Depuis 2004 on a enregistré 135 cas de tuberculose mais pas de choléra. Les villageois en question font partie de diverses ethnies tribales ou on a aussi constaté des cas génétiques d'anémies (anémie a hématies falciformes, sickelcell). Le seul moyen d'endiguer ce phénomène est de prévenir des jeunes couples où tous les deux sont atteints par ce phénomène que leurs enfants ont de fortes chances d'être touchés à leur tour.

La prévention étant généralement la meilleur arme, on a mis ici sur place des programmes d'information pour, par exemple convaincre les futures mères d'accoucher dans un hôpital plutot qu'à la maison. Mais les mentalités ne changent pas du jour au lendemain, surtout quand on parle de contraception ou de violence conjugale.

S'attaquer aux plus jeunes

Si l'on veut changer l'avenir, il faut donc s'attaquer aux plus jeunes et c'est dans ce sens qu'une partie du centre de Tejgadh sert d'école. Il ne s'agit pas d'une école comme les autres mais d'une institution qui permet à des enfants qui ne vont pas ou plus a l'école de suivre un cursus spécial pour qu'après deux ans ils puissent réintégrer une école classique. Plus de 1.200 enfants, âgés de 6 à 14 ans suivent actuellement ces cours de rattrapage. Une autre partie du centre est réservée à une académie. On y enseigne aux adultes diverses matières comme les droits sociaux des minorités, la culture tribale, la gestion dans les communautés, le micro-credit ou encore l'amélioration de l'agriculture locale. Le but est de former des professionnels qui pourront mettre en place des programmes de développement ou s'intégrer dans des ONG.

Tout le centre, qui se trouve en zone rurale est en fait axé autour de la culture des tribus locales. La bibliothèque de l'académie regorge de 25.000 ouvrages différents et le centre édite de nombreuses publications dans les divers dialectes. Lorsqu'il n'existe pas d'écriture on utilise soit les signes de l'hindi soit les signes du gujarrati. Enfin, un petit musée des traditions avec photos et objets d'artisanat a été installé dans la cour.

Un projet de développement complet ici à Baroda. Et qui sait, peut-être qu'un jour la fillette avec les taches sur ses jambes sortira de cette académie avec un diplôme en poche et des belles chaussures à ses pieds?

Pour avoir plus de renseignements sur ce projet de développement ou sur les autres projets que soutient Pharmaciens sans Frontières Luxembourg, il est possible de joindre le secrétariat au tel.:25.27.03

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