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25 octobre 2006

check in inde nepal

éàûùèê

BILLERZEIL udaipur int palais / L'intérieur du palais de la ville d'Udaipur (Inde)

BILLERZEIL chameaux repos / Nos chameaux au repos durant notre safari dans le desert Thar (Inde)

BILLERZEIL dune sable /  Dunes de sable du désert Thar (Inde)

BILLERZEIL homme turban orange / Au Rajasthan, tout homme qui se respecte porte un turban

BILLERZEIL jodhpur devant fort / La ville bleue de Jodhpur, dominée par le fort de Mehergahr

BILLERZEIL jodpur / La ville bleue de Jodhpur vue depuis le fort de Meherangarh

BILLERZEIL cour palais 2 femmes / Un cour du fort Meherangarh a Jodhpur (Inde)

BILLERZEIL femme village/ Un femme dans un village du désert Thar au Rajasthan (Inde)

BILLERZEIL bus indien/  Un bus en Inde

BILLERZEIL fra gate jaisalmer / A l'entrée de la forteresse de Jaisalmer (Inde)

BILLERZEIL singe katmandu/  Petit singe dans un arbre au milieu de Katmandou

BILLERZEIL bodnath stuppa/ La grande stoupa de Bodnath (Népal)

BILLERZEIL rino terai/ Rhinocéros a une corne du Terai népalais

BILLERZEIL legumes delhi / Sur un marché de New Delhi

BILLERZEIL varanasi gens gange / Hindous se lavant dans le Gange, le fleuve sacrée de l'Inde

BILLERZEIL coiffeur varanasi/  Une coupe de cheveu dans la rue en Inde

BILLERZEIL kajuraho temple/ Façade d'un des temples érotiques de Kajuraho, patrimoine mondial de l'Unesco (Inde)

BILLERZEIL bus nepal/ Plus on est de fous et plus on rit

BILLERZEIL Pashupati/ Le temple de Pashupatinat dans les environs de Katmandu, revêt une importance extrême dans le monde hindoue.

BILLERZEIL statue temple/ Détail d'un temple a Katmandu

BILLERZEIL paysage bolde / Un rayon de soleil s'abat sur le paysage montagneux népalais

BILLERZEIL homme labourant nepal / Pas de tracteurs au Népal

BILLERZEIL femme nepal panier sourire / Toujours avec le sourire (Népal)

Népal et Inde

Toujours à la rencontre de cultures lointaines, aventures rocambolesques et exotisme, Dave Giannandrea et Isabelle Zimmer continuent leur tour du monde qui les amène à présent au sous-continent indien. Rappelons qu'en novembre 2005, ces deux luxembourgeois on quitté boulot et vie tranquille pour effectuer ce voyage.

Il est six heures du matin et comme prévu on frappe à la porte de notre chambre pour nous réveiller. Après un petit déjeuner pris en toute vitesse nous allons vers le fleuve ou une pirogue nous attend. Encore un peu endormis, nous sommes prêts pour notre safari, ici au sud du Népal, dans la région du Terai, région connue pour son parc national de Chitwan. Au programme de la petite traversée fluviale d'une heure: crocodiles (très méchants) qui sortent les yeux de l'eau et gavials (beaucoup plus gentils) qui bronzent au soleil. Les gavials longs de trois à cinq mètres ressemblent à des crocodiles mais n'attaquent pas l'homme parce qu'ils préfèrent des petits poissons.
Tout à coup notre pirogue s'arrête et notre guide nous dit de rester silencieux. Nous débarquons pour nous approcher d'une végétation qui dépasse nos têtes. Et à quinze mètres, se trouve un rhinocéros a moitie couché en train de se reposer. Drôle d'impression que de voir cette bête de cinq tonnes à quelques pas de nous, nous qui n'avons que la canne de notre guide comme défense. Il est en effet interdit de rentrer dans le parc avec une arme, ne serait-ce qu’un couteau. Heureusement, le rhinocéros reste calme même s'il regarde dans notre direction.
Le reste de la journée sera hélas moins excitant. A pied nous traversons la jungle à la recherche d'animaux sauvages. On nous dit que si l'on est attaqué par un rhinocéros il faut monter sur un arbre, si c'est un ours, il faut se regrouper à plusieurs et si c'est un tigre il ne reste qu'à prier. Mais à part quelques singes nous ne voyons rien d'exceptionnel de la journée.
En fin d'après-midi nous découvrons dans la boue, des traces toutes fraîches d'un tigre. S'installe alors un petit jeu du chat et de la souris. Nous suivons les traces pour apercevoir le tigre (ce qui est pratiquement impossible) mais quelque part nous sommes contents de ne pas le trouver devant nos yeux.
Le lendemain nous refaisons un safari mais cette fois-ci a dos d'éléphant. Ici aussi nous rentrons bredouille  mais en soirée notre guide nous fait découvrir un rhinocéros qui se baigne dans la rivière à

500 mètres

de notre hôtel. "A cette période de l'année on en voit souvent par ici, en soirée". Si nous avions su, nous n'aurions peut-être pas passe toute une journée dans la forêt.

On ne s'attend pas forcement à faire un safari au Népal, mais quand on regarde la géographie de ce pays de plus près, on se rend compte des extrêmes que l'on peut y trouver. Du Mont Everest a

8848 mètres

au Terai a

150 mètres

il y a tout, ou presque.

Tout est relié à la religion

En plus, le Népal est le pays du sourire et de la couleur. Même si la population doit mener une vie dure, les gens sont de bonne humeur et toujours ravis de rencontrer des étrangers. Un vrai plaisir pour nous qui avons quitté

la Chine

et le Tibet où on sentait parfois un peu de méfiance à l'égard des étrangers. Mais bon, nous voici dans le monde hindou où tout est relié à la religion. Ainsi au Népal, ce ne sont que les femmes mariées qui peuvent porter du rouge et si elles ont un petit anneau dans le nez, cela signifie qu'elles font partie de la caste des brahmanes (la plus élevée). Les femmes avec une grosse boucle dans le nez sont membres de la caste sherpa (montagnards). Des personnes qui ont le crâne rasé portent souvent le deuil à moins que ce soient des garçons auxquels on a laissé une petite touffe de cheveux parce que dans ce cas c’est lié à une commémoration religieuse. Et des règles et traditions pareilles, il y en a des milliers...

La plupart des touristes viennent ici pour faire des treks dans l'Himalaya. Mais nous sommes dans ce petit pays à la période de la mousson où la plupart des montagnes sont encerclées par des gros nuages gris. Et la marche à travers la forêt n'est pas vraiment agréable sous la pluie, surtout lorsque les sangsues s'accrochent à vos jambes. Mais rien ne nous empêche de visiter la capitale Katmandu: une petite merveille. On s'y sent tout de suite bien. Le modernisme technologique n'est guère présent et les quartiers anciens donnent une bonne impression de ce qu'ont pu être les villes européennes au moyen age.

Katmandu entourée de sa vallée est sans aucun doute le meilleur point de départ pour découvrir le pays. Avec ses vaches sacrées qui se promènent un peu partout, le visiteur occidental est déjà bien dépaysé. De nombreux étrangers viennent au Népal, mais ce qui nous frappe ici c'est que les gens restent souriants et gentils. En Inde ce sera différent. Mais restons dans la capitale népalaise, située a

1.300 mètres

d'altitude. La langue locale y est le newari et Katmandu vient apparemment du mot newari, Kasta Mandap qui signifie "temple de bois". Et effectivement il y a de nombreux temples à visiter ici. Les plus impressionnants se trouvent autour de Durbar Square, le centre monumental de la ville avec une accumulation de temples, de palais, pagodes, statues, qui font partie du patrimoine culturel de l'humanité. Sinon dans les environs on peut visiter l'énorme stoupa tibétaine de Bodnath, le temple de Pahupatinath avec ses grands bûchers de crémation ou encore les stoupas de Swayambunath où se baladent de nombreux singes.

Choc culturel

Apres la fraîcheur des hauteurs népalaises arrive la chaleur éprouvante de l'inde. L'Inde est un monde à soi. Et comme l'écrit si bien Régis Airault dans son livre "Fous de l'inde" : "C'est un choc culturel que l’on ressent en arrivant dans ce pays à la culture si éloignée de la nôtre. L’Inde, c’est la foule, un défilé incessant de couleurs, d’odeurs, de bruits... La mort y est omniprésente, avec par exemple les cadavres que l’on immerge dans le Gange. On prend en pleine figure des choses qui sont chez nous cachées. Et puis notre culture désigne l’Inde comme un lieu mystérieux, radical, voire dangereux... Enfin l’Inde nous montre, à nous Occidentaux, persuadés que nos valeurs sont universelles, une tout autre façon de voir le monde, une autre possibilité de vie. Tout cela entraîne un choc culturel très fort, et en gros: ça passe ou ça casse." Régis Airault a vécu plusieurs années en Inde en tant que psychiatre à l'ambassade de France ou il aidait à rapatrier des touristes français qui avaient perdu le nord.

Dans la ville sacrée de Varanasi (appelée aussi Bénarès) débute notre périple. Et une petite balade en barque sur le Gange nous fait vite oublier la saleté et le stress de la ville. Dans les petites ruelles du centre, le temps s'est en effet arrêté au 19ème siècle. Et les vaches, bien paisibles font leurs besoins dans la rue tout comme bon nombre d'habitants, le tout étant ensuite lavé par la pluie. La vache est l'animal sacré des Hindous et le respect de cet animal est le signe de l'"ahimsa", de l'absence de volonté de tuer. C'est aussi un signe de respect envers "la mère universelle", cette vache qui symbolise la maternité, la charité, la pitié. Même si 60% de ces animaux sont improductifs, parce qu'ils ne donnent pas de lait (les 40 autres pourcents ne donnent qu'une petite partie de ce que produit une vache européenne), toutes sont nourries et soignées jusqu'a leur mort.

Et la mort est au centre des préoccupations à Varanasi. Sur la dizaine de bûchers de crémation, arrivent les cadavres à un rythme soutenu. C'est d'ailleurs un souhait de nombreux Hindous que de mourir dans cette ville sacrée. Et avec l’image tout fraîche de ces crémations publiques ancrées dans nos têtes, nous continuons notre route en allant à Kajuraho, la capitale de l'érotisme. Il y a en effet à cet endroit (un peu perdu) des temples anciens avec de nombreuses représentations du Kama Sutra. C'est étonnant de pouvoir admirer des sculptures montrant des postures érotiques explicites dans un pays aussi conservateur que l'Inde. Et les touristes viennent ici voir des positions farfelues, pas mal acrobatiques. Le tout a été construit aux alentours de 1000 après J.C.

Nous passons ensuite par New Delhi pour continuer vers le Rajasthan. Il faut beaucoup d'efforts pour voyager à travers le Rajasthan, mais ces efforts sont vite récompensés en arrivant dans les différentes villes dominées par les anciens palais des maharajas. Jodhpur, par exemple est une ville blanche et bleue, bâtie au pied d'une forteresse qui est sans doute la plus magnifique et la plus imposante d'Inde. Le Mehrangarh (tel est son nom et cela signifie "Fort en Majesté") a été édifié au quinzième siècle comme un véritable nid d'aigle. Aujourd'hui on peut voir dans quel luxe y ont vécu les souverains. Les cours intérieures arborent des façades sculptées impressionnantes et le panorama est exceptionnel. Des hauteurs on peut admirer la ville de Jodhpur avec ses nombreuses maisons peintes en bleu. A l'origine cette couleur était réservée aux propriétaires de la caste supérieure: les brahmanes. Mais aujourd'hui ce privilège n'existe plus. Udaipur est une autre ville fabuleuse. Avec le palais du Rânâ au bord du lac Pichola, elle a servie de décor au film "Octopussy" ou on peut voir James Bond, incarné par Roger Moore, foncer en Tuk-Tuk a travers les rues et les marchés de cette paisible ville. Ce film constitue aujourd'hui la grande fierté des habitants d'Udaipur qui aiment le montrer tous les soirs aux touristes dans les nombreux restaurants.

La réalité de l'Inde

Enfin Jaisalmer constitue un autre bijou du Rajasthan. De loin on aperçoit cette époustouflante forteresse dominant les sables. Nous y sommes allés et de là nous avons fait un petit safari à dos de dromadaire (avec une seule bosse) de trois jours. Les nuits, nous avons eu le bonheur de les passer à la belle étoile dans les dunes de sable sur une simple couverture. Et autour d'un feu, notre petit groupe de cinq touristes a pu s'entretenir avec nos deux guides dont Badia. Musulman, originaire d'un petit village du désert, il fait ce métier depuis quelques années. Badia n'a pas souvent l'occasion d'aller en ville, mais il se rappelle la première fois que son père l'y a amené, il était surpris de voir des gens boire un boisson noire et pensait que ce ne pouvait être que de l'alcool, boisson prohibée pour les gens de sa religion, jusqu'a ce qu'un jour un touriste lui dise que c'était du coca-cola. Toujours de bonne humeur, notre guide de 28 ans se dit satisfait de son sort et avec les 2400 roupies (40 euros) qu'il gagnait par mois il vivait plutôt bien. Heureusement qu'il ne nous a pas demandé quel salaire mensuel touchait un Luxembourgeois moyen.

L'histoire de Magan, notre autre guide n'était pas aussi gaie. Il y a trois ans, il était tombé amoureux d'une touriste japonaise qui apparemment allait retourner en Inde et avec laquelle il aimerait bien aller vivre au Japon. La vie y serait sans doute meilleure. Le petit hic dans l'histoire était qu'entre-temps Magan s'était marie avec une fille de son village. En Inde, la plupart des mariages sont "arrangés" par les parents et les enfants ne peuvent pas s'y opposer, sous risque d'offenser les parents ce qui est très grave et entraîne normalement l'expulsion de la famille et du village. Lorsque Magan s'est marié, il avait 18 ans et son épouse en avait 13.

C'est ça la réalité de l'Inde. La tradition ne laisse pas de choix à l'individu et lorsque nous regardons les gens autour de nous, nous avons l'impression qu'ils n'ont pas vraiment beaucoup de liberté. Peu de personnes ont l'air de profiter de la vie et de vraiment s'amuser. Et plus que la pauvreté qui est omniprésente, c'est le poids des traditions et des religions que doivent porter les Indiens sur leurs épaules. Un fardeau très lourd que nous Occidentaux avec notre liberté et notre légèreté ne pouvons souvent pas comprendre.

La seule escapade constitue peut-être le cinéma qui a comme capitale Bombay car on produit plus de films ici qu'à Hollywood. Lorsque nous y sommes, un agent nous aborde on me demandant si je veux travailler une journée comme figurant dans un film. On recherche souvent des occidentaux pour ce type de prestation et bien entendu j’accepte. Le lendemain je me retrouve dans un studio où l’on tourne une scène de danse dans un grand restaurant au cadre égyptien et où les deux acteurs principaux dansent devant un public ébloui, dont je fais parti. Qui sait, peut-être que pour moi c’est le début d'une grande carrière cinématographique?

Hélas, ma participation se limite à une seule journée mais elle m'a donné la possibilité de découvrir les coulisses magiques du septième art. Une superbe expérience. Et même si je ne serai jamais une célébrité, peut-être qu'un jour j'arriverai à récupérer le DVD du film. Le titre n'est pas encore connu mais le metteur en scène est le mythique Abbas Mustan qui vient toujours avec ses deux frères, tous habillés entièrement en blanc. L'acteur Akshey Kanna est connu en Inde tandis que Ush Raya est une actrice qui fait ses débuts. Si vous pouvez m’aider pour le DVD faites moi signe. En attendant la sortie du film, notre voyage autour du monde continue comme prévu avec tout de même un nouveau continent: l’Afrique, où nous attendent, nous l’espérons, de nouvelles aventures. A bientôt.

Informations pratiques: 

Formalités:

Pour l’Inde et le Népal un visa est obligatoire.

Santé:

Avant le départ pour un long voyage il est vivement conseillé de vérifier ses vaccins auprès de son médecin, surtout lorsqu’on se rend en Inde et au Népal. Une trousse avec des médicaments de premiers soins peut aussi s'avérer très utile.

Argent:

Une carte bancaire permet de prélever de l'argent dans toute ville et centre touristique. Il est possible d'échanger des euros dans les banques.

Vols:

Un tour du monde avec une douzaine de vols coûte environ 3.000 euros ttc. Star Alliance (Lufthansa et partenaires) et One World (British Airways et partenaires) sont les principaux opérateurs. Nous avons constaté que par après il était très compliqué de changer les destinations. Il faut se munir de beaucoup de patience pour par exemple appeler British Airways en Inde et entre réservations, billets déjà émis et billets électroniques nos interlocuteurs avaient quelques peines à s’y retrouver. D’un autre coté, de nombreux voyageurs achètent leurs vols au coup par coup en comparant sur Internet. D’après notre expérience, une alternative intéressante.

Budget:

Pour un routard, l’Inde et le Népal sont probablement les pays les moins chers au monde. Une chambre double avec douche coûte entre trois et cinq euros. Un repas revient à un euro. Et il en va de même avec l’artisanat : bijoux, tapis, étoffes, souvenirs, etc.

Internet:

Plus de détails sont disponibles sur le blog de voyage de l’auteur: http://isadave.canalblog.com

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16 septembre 2006

PSF BARODA

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Projet soutenu par Pharmaciens sans Frontières

De notre correspondant Dave Giannandrea, Barouda

Dans les environs de la ville de Baroda (Vadodara) en Inde vivent de nombreuses tribus qui souffrent de la misère et qui risquent de perdre leurs identités en quittant leurs terres ancestrales pour essayer de survivre en ville. Pharmaciens sans Frontières soutient un projet de développement sur place que nous avons pu visiter.

150 patients attendent devant la porte du dispensaire du petit village Khatiawant, dans la région du Gujarrat, entre New Delhi et Bombay. Une fois par mois passe en effet le Dr Arvind dans ce village de 1.200 âmes. "La plupart des maladies que je vois sont dues à un manque d'hygiène ou elles sont causées par une malnutrition", nous explique le médecin lors de notre visite des installations. Il nous montre une petite fille avec des grosses taches brunes sur ses jambes qui a première vue on l'air de très gros abcès infectés: "Ceci est typique, surtout en période de mousson: Pyoderma. Les enfants se baignent dans des rivières, n'ont pas de possibilités de se laver correctement et n'ont d'ailleurs aucune éducation dans le domaine de l'hygiène.". La fillette, apparemment pauvre et qui n'a même pas des chaussures pour venir à la consultation repartira avec des pilules d'amoxicilline et après une semaine elles devra se présenter pour un contrôle au centre de Tejgadh.

135 cas de tuberculose

C'est en effet à Tejgadh que se trouve le quartier général de Bhasha, une organisation indienne qui grâce à l'aide de Pharmaciens sans Frontières (et de Terre des Hommes), a pu mettre sur pied un dispositif qui vient en aide aux pauvres villageois de la région. Il s'agit tout d'abord d'une aide médicale. Une fois par semaine, le centre médical est ouvert aux patients, les autres jours, le médecin est en déplacement dans les villages les plus reculés. La consultation est pratiquement gratuite (moins d'un demi euro) tout comme les médicaments. Et comme déjà indiqué, les maladies typiques viennent du manque d'hygiène et de malnutrition. Depuis 2004 on a enregistré 135 cas de tuberculose mais pas de choléra. Les villageois en question font partie de diverses ethnies tribales ou on a aussi constaté des cas génétiques d'anémies (anémie a hématies falciformes, sickelcell). Le seul moyen d'endiguer ce phénomène est de prévenir des jeunes couples où tous les deux sont atteints par ce phénomène que leurs enfants ont de fortes chances d'être touchés à leur tour.

La prévention étant généralement la meilleur arme, on a mis ici sur place des programmes d'information pour, par exemple convaincre les futures mères d'accoucher dans un hôpital plutot qu'à la maison. Mais les mentalités ne changent pas du jour au lendemain, surtout quand on parle de contraception ou de violence conjugale.

S'attaquer aux plus jeunes

Si l'on veut changer l'avenir, il faut donc s'attaquer aux plus jeunes et c'est dans ce sens qu'une partie du centre de Tejgadh sert d'école. Il ne s'agit pas d'une école comme les autres mais d'une institution qui permet à des enfants qui ne vont pas ou plus a l'école de suivre un cursus spécial pour qu'après deux ans ils puissent réintégrer une école classique. Plus de 1.200 enfants, âgés de 6 à 14 ans suivent actuellement ces cours de rattrapage. Une autre partie du centre est réservée à une académie. On y enseigne aux adultes diverses matières comme les droits sociaux des minorités, la culture tribale, la gestion dans les communautés, le micro-credit ou encore l'amélioration de l'agriculture locale. Le but est de former des professionnels qui pourront mettre en place des programmes de développement ou s'intégrer dans des ONG.

Tout le centre, qui se trouve en zone rurale est en fait axé autour de la culture des tribus locales. La bibliothèque de l'académie regorge de 25.000 ouvrages différents et le centre édite de nombreuses publications dans les divers dialectes. Lorsqu'il n'existe pas d'écriture on utilise soit les signes de l'hindi soit les signes du gujarrati. Enfin, un petit musée des traditions avec photos et objets d'artisanat a été installé dans la cour.

Un projet de développement complet ici à Baroda. Et qui sait, peut-être qu'un jour la fillette avec les taches sur ses jambes sortira de cette académie avec un diplôme en poche et des belles chaussures à ses pieds?

Pour avoir plus de renseignements sur ce projet de développement ou sur les autres projets que soutient Pharmaciens sans Frontières Luxembourg, il est possible de joindre le secrétariat au tel.:25.27.03

27 août 2006

TCV

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Projets de "Les Amis du Tibet"

Ne pas laisser mourir l'identité tibétaine

Près de soixante ans après l'invasion du Tibet par la Chine communiste, de nombreux tibétains, au risque et péril de leur vie continuent à quitter leur patrie. Parmi ces désespérés, se trouvent beaucoup d'enfants qui ne reverront peut être plus jamais leurs parents.

La première étape en Inde, le seul pays qui semble encore disposé à accepter des réfugiés tibétains est un centre d'accueil comme nous en avons visité à Mcleod Ganj, près de Dharamsala, au nord du pays. Entassés, les uns sur les autres dans des grands dortoirs, ils racontent leurs histoires qui se ressemblent presque toutes. Durant des nuits entières, sur dix ou quinze jours ils ont marché dans la neige des hauts plateaux en vue de passer la frontière sans se faire arrêter. Certains souffrent de gelures parfois graves.

Certains ne savent ni lire et ni écrire

A présent, ils sont contents d'être arrivés mais dans leur yeux se lit une inquiétude concernant l'avenir des membres de leur familles, restées au pays. Le plus surprenant est de voir de nombreux enfants seuls dans ce centre. Agés parfois que de trois ou quatre ans, ils sont arrivés par l'entremise de passeurs, leurs pères et mères étant restés là-bas. "Les parents sont désespérés par la situation dans leur pays", nous explique Lobsang Tsomo, coordinatrice au village pour enfants de Mcleod Ganj, avant d'ajouter qu'ils souhaitent que dans l'exil, les enfants pourront bénéficier d'une éducation correcte, ce que ces derniers n'ont pas dans la "Province autonome du Tibet". "Même si la Chine se vante dans le domaine de la scolarisation, de nombreux jeunes arrivent ici en exil et ne savent ni lire et ni écrire parce que les familles nomades n'ont pas les moyens de les envoyer a l'école" ajoute notre interlocutrice tibétaine qui est arrivé en exil à l'âge de huit ans. Une autre raison pour le départ constitue la recherche de la bénédiction du Dalai Lama, le guide spirituel de pratiquement tous les tibétains et qui réside en Inde

Après le passage dans le centre d'accueil, les enfants sont placés dans une "famille" au sein d'un village d'enfants tibétains. Mais rien a voir avec une famille classique. Celles que nous avons vues étaient constituées d'une mère et trente-cinq (!) enfants. Sur le campus du village d'enfants de Mcleod Ganj vivent environ deux-mille enfants dans cette situation.

700 arrivants depuis jamvier

L'association luxembourgeoise "Les amis du Tibet" vient en aide a ces villages et comme nous a expliqué Sonam Sichoe, le principal du village d'enfants tibétains de Bir-Suya (a 80km de Dharamsala), c'est notamment grâce a l'aide du Grand-Duché qu'il est possible d'agrandir les infrastructures. Ainsi, de nouveaux dortoirs sont actuellement en construction ce qui devrait soulager les autres bâtiments, trop surchargés. La particularité de ce village-ci est le fait qu'il est pratiquement le seul à aussi accepter des jeunes adultes de quatorze à dix-sept ans. "Comme il sont trop âgés pour être insérés dans un cursus scolaire classique, nous leur dispensons une formation accélérée sur deux ans en anglais, tibétain et mathématiques", nous dit Sonam. "Ensuite, ils passent un examen qui permet aux plus calés de s'insérer dans un lycée indien tandis qu'aux autres, nous proposons une formation technique". Parmi ces formations, il y a bien entendu les classiques comme la mécanique, la menuiserie ou la restauration mais aussi des plus spécifiques comme la peinture de thangkas, ces oeuvres bouddhistes typiques au Tibet.

Plus de 100.000 tibétains vivent en exil, dont la majeure partie se trouvent en Inde. Depuis janvier, on a par exemple compté plus de 700 arrivants, un chiffre en légère hausse ce qui montre que les choses ne s'arrangent pas au Tibet. Mais les exilés ne perdent pas espoir. Ainsi, la motivation que gardent les responsables des différents projets se caractérise par la volonté de ne pas laisser mourir l'identité tibétaine. Tous savent que la Chine, en essayant d'assimiler les six millions de tibétains dans le moule chinois, fait tout son possible pour affaiblir la culture de leur pays. Pendant la sanguinaire révolution culturelle de nombreux monastères ont été détruits et depuis plus de vingt ans, le gouvernement de Pékin favorise massivement l'immigration de familles chinoises sur le plateau himalayen. Le but étant de rendre les tibétains minoritaires dans leur propre pays, ce qui est déjà le cas à Lhassa

Ceux qui ont choisi l'exil ne savent pas s'ils retrouveront un jour leur pays libéré mais ce dont ils sont surs c'est que la survie de leur culture repose aujourd'hui sur leurs épaules.

Pour plus d'informations sur l'histoire du Tibet et sur les projets de "Les Amis du Tibet" comme par exemple le parrainage d'un enfant, nous conseillons le site www.amis-tibet.lu

FOTO CONSTRUCTION / Cet internat est construit grâce aux aides de Luxembourg   

FOTO PET ENFANTS / Parmi ces petits enfants certains sont arrivés sans leurs parents

FOTO CENTRE RECEPTION/ La première étape pour les réfugiés en Inde constitue ce centre.

FOTO MOINES/ Même en exil, les tibétains ne perdent pas la foi.

26 août 2006

Check In nepal inde

éàûùèê

Apres l'Indochine, Dave Giannandrea et Isabelle Zimmer continuent leur voyage en Chine. Rappelons qu'en novembre 2005, ils ont quitté boulot et vie tranquille pour aller pendant un an à la rencontre de cultures lointaines, aventures rocambolesques et exotisme.

Il est six heures du matin et comme prevu on frappe a la porte de notre chambre pour nous reveiller. Après un petit déjeuner pris en toute vitesse nous allons vers le fleuve ou une pirogue nous attend. Encore un peu endormis, nous sommes prets pour notre safari, ici au sud du Nepal, dans la region du Terai, qui est connue pour son parc national de Chitwan. Au programme de la petite traversee fluviale d'une heure: crocodiles (très méchants) qui sortent les yeux de l'eau et gavials (beaucoup plus gentils) qui bronzent au soleil. Les gavials longs de trois a cinq mètres ressemblent a des crocodiles mais n'attaquent pas l'homme parce qu'ils préfèrent des petits poissons.
Tout a coup notre pirogue s'arrête et notre guide nous dit de rester silencieux. Nous débarquons pour nous approcher d'une végétation qui depasse nos tetes. Et a quinze metres, se trouve un rhinocéros a moitie couché en train de se reposer. Drole d'impression que de voir cette bête de cinq tonnes a quelques pas de nous, nous qui n'avons que la canne de notre guide comme défense. Il est en effet interdit de rentrer dans le parc avec par exemple, un couteau, . Heureusement, le rhinocéros reste calme même s'il regarde dans notre direction.
Le reste de la journée sera moins excitant. A pied nous traversons la jungle a la recherche d'animaux sauvages. On nous dit que si l'on est attaqué par un rhinocéros il faut monter sur un arbre, si c'est un ours, il faut se regrouper a plusieurs et si c'est un tigre il ne reste qu'a prier. Mais a part quelques singes nous ne voyons rien d'exceptionnel de la journée.
En fin d'après-midi nous découvrons dans la boue, des traces toutes fraîches d'un tigre. S'installe alors un petit jeu du chat et de la souris. Nous suivons les traces pour voir le tigre (ce qui est pratiquement impossible) mais quelque part nous sommes contents de ne pas le trouver devant nos yeux.
Le lendemain nous refaisons un safari mais cette fois-ci a dos d'éléphant. Ici aussi nous rentrons bredouille  mais en soirée notre guide nous fait découvrir un rhinocéros qui se baigne dans la rivière a 500 metres de notre hotel. "A cette periode de l'annee on en voit souvent par-ici, en soiree". Si nous avions su, nous n'aurions peut-etre pas passe toute une journee dans la forret.

On ne s'attend pas forcement a faire un safari au Nepal, mais quand on regarde la geographie de ce parys de plus pres, on se rend compte des extremes que l'on peut y trouver. Du Mount Everest a 8848 metres au Terai a 150 metres il ya tout, ou presque.

En plus, le Nepal est le pays du sourire et de la couleur. Meme si la population doit mener une vie dure, les gens sont de bonne humeur et toujours ravis de rencontrer des etrangers. Un vrai plaisir pour nous qui avons quitte la Chine et le Tibet ou on sentait parfois un peu de mefiance a l'egard des etrangers. Mais bon, nous voila dans le monde hindou ou tout est relie a la religion. Ainsi au Nepal, ce ne sont que les femmes mariees qui peuvent porter du rouge et si elles ont un petit "piercing" dans le nez, cela signifie qu'elles font partie de la caste de brahmanes (la plus elevee). Les femmes avec une grosse boucle dans le nez sont membres de la caste sherpa (montagnards). Et des regles et traditions pareilles, il y en a des milliers...

La plupart des touristes viennent ici pour faire des treks dans l'Himalaya. Mais nous sommes dans ce petit pays a la periode de la mousson ou la plupart des montagnes sont encreclees par des gros nuages gris. Et la marche a travers la foret n'est pas vraiment agreable sous la pluie, surtout lorsque les nombreuses sangsues s'accrochent a vos jambes. Mais rien ne nous empeche de visiter la capitale Katmandu: une petite merveille. On s'y sent tout de suite bien. Le modernisme technologique n'est guere present et les quartiers anciens donnent une bonne impression de ce qu'ont pu etre les villes europeennes au moyen-age.

Katmandu entouree de sa vallee est sans aucun doute le meilleur point de depart pour decouvrir le pays. Avec ses nombreux temples boudhistes et hindous et ses vaches qui se preomenent un peu partout, le visiteur occidental est deja bien depayse. De nombreux etrangers viennent au Nepal, mais ce qui nous frappe ici c'est que les gens restent souriants et gentils. En Inde ce sera different. Mais restons a Katmandu, situee a 1.300 metres d'altitude, au confluent de deux rivieres, la Bagmati et la Bishnumati. La langue local y est le newari et Katmandu vient apparemment du mot newari, Kasta Mandap qui signifie "temple de bois". Et effectivement il y a de nombreux temples a visiter ici. Les plus impressionants se trouvent autour de Durbar Square, le centre monumental de la ville avec une accumulation de temples, de palais, pagodes, statues, le tout sous la protection de patrimoine culturel de l'humanite par l'Unesco. Sinon dans les environs on peut visiter l'enorme stouppa tibetaine de Bodnath, le temple de Pahupatinath avec ses grands buchers de cremation ou encore les stuppas de Swayambunath ou se promenent de nombreux singes.

Apres la fraicheur des hauteurs nepalaises arrive la chaleur eprouvante de l'inde. L'Inde est un monde a soi. Et comme l'ecrit si bien Regis Airault dans son livre "Fous de l'inde" : "C'est un choc culturel que l’on ressent en arrivant dans ce pays à la culture si éloignée de la nôtre. L’Inde, c’est la foule, un défilé incessant de couleurs, d’odeurs, de bruits... La mort y est omniprésente, avec par exemple les cadavres que l’on immerge dans le Gange. On prend en pleine figure des choses qui sont chez nous cachées. Et puis notre culture désigne l’Inde comme un lieu mystérieux, radical, voire dangereux... Enfin l’Inde nous montre, à nous Occidentaux, persuadés que nos valeurs sont universelles, une tout autre façon de voir le monde, une autre possibilité de vie. Tout cela entraîne un choc culturel très fort, et en gros: ça passe ou ça casse." Regis Airault a vécu plusieurs années en Inde en tant que psychiatre a l'ambassade de France ou il aidait a "rapatrier" des toursites francais qui avaqient perdu le nord.

Dans la ville sacree de Varanasi (aussi appelee Benares) debute notre periple. Et une petite balade en barque sur le Gange nous fait vite oublier la salete et le stress de la ville. Dans les petites ruelles du centre, le temps s'est en effet arreté au moyen age. Et les vaches, bien paisibles font leurs besoins dans la rue tout comme bon nombre d'habitants, le tout étant ensuite lavé par la pluie. La vache est l'animal sacre des Hindous et le respect de cet animal est le signe de l'"ahimsa", de l'absence de volonte de tuer. C'est aussi un signe de respect envers "la mere universelle", cette vache qui symbolise la maternite, la charite, la pitie. Meme si 60% de ces animaux sont improductifs, parce qu'ils ne donnent pas de lait (les 40 autres pourcents ne donnent qu'une petite partie de ce que produit une vache europeenne), toutes sont nourries et soignees jusqu'a leur mort.

Et la mort est au centre des preoccupations a Varanasi. Sur la dizaine de buchers de cremation, arrivent les cadavres a un rythme soutenu. C'est d'ailleurs un souhait de nombreux Hindous que de mourrir dans cette ville sacree. Avec nos nouvelles impressions, nous continuons notre route vers Kajuraho, la capitale de l'erotisme. Il y a en fait a cet endroit (un peu paume) des temples anciens avec de nombreuses representations du Kama Sutra. C'est etonnant de pouvoir admirer des sculptures montrant des postures erotiques aussi explicites dans un pays aussi conservateur que l'Inde. Les touristes viennent ici voir des positions farfelues, pas mal acrobatiques. Le tout a été construit aux alentours de 1000 apres J.C.

Nous passons par New Delhi pour continuer vers le Rajasthan. Et il faut beaucoup d'efforts pour voyager a travers le Rajasthan, mais ces efforts sont vite récompensés en arrivant dans les differentes villes dominees par les anciens palais des maharajas. Jodhpur, par exemple est une ville blanche et bleue, bâtie au pied d'une forteresse qui est sans doute la plus magnifique et la plus imposante d'Inde. Le Mehrangarh (tel est son nom et cela signifie "Fort en Majesté") a été édifié au quinzième siècle comme un véritable nid d'aigle. Aujourd'hui on peut voir dans quel luxe y ont vécu les souvrains. Les cours intérieures arborent des façades sculptées impressionnantes et le panorama est exceptionnel. On peut admirer la ville de Jodhpur avec ses nombreuses maisons peintes en bleu. A l'origine cette couleur était réservée aux propriétaires de la caste supérieure: les brahmanes. Mais aujourd'hui ce privilege n'existe plus. Udaipur est une autre ville fabuleuse. Avec le palais du Rânâ au bord du lac Pichola, elle a servie de decor au film "Octopussy" ou on peut voir James Bond, incarne par Roger Moore, foncer en Tuk-Tuk a travers les rues et le marches de cette paisible ville. Ce film constitue aujourd'hui la grande fierte des habitants d'Udaipur qui aiment le montrer tous les soirs aux touristes dans les nombreux restaurants.

Enfin Jaisalmer constitue un autre bijou du Rajastan. De loin on aperçoit cette époustouflante forteresse dominant les sables. Nous y sommes allés et de la nous avons fait un petit safari a dos de dromadaire (avec une seule bosse) de trois jours. Les nuits, nous avons eu le bonheur de les passer a la belle étoile dans les dunes de sable sur une simple couverture. Et autour d'un feu, notre petit groupe de cinq touristes a pu s'entretenir avec nos deux guides. Badia, musulman, originaire d'un petit village du desert fait ce metier depuis quelques annees. Il n'a pas souvent l'occasion d'aller en ville, mais il se rappelle la premeire fois que son pere l'y a amene. Il etait surpris de voir des gens boire un boisson noire et pensait que ce ne pouvait etre que de l'alcool, boisson prohibee pour les gens de sa religion, jusqu'a ce qu'un jour un touriste lui dise que c'etait du coca-cola. Toujours de bonne humeur, notre guide de 28 ans se disait satisfait de son sort et avec les 2400 roupies (40 euros) qu'il gagnait par mois il vivait plutot bien. Heureusement qu'il ne nous a pas demande quel salaire mensuel touchait un Luxembourgeois moyen.

L'histoire de Magan, notre autre guide n'etait pas aussi gaie. Il y a trois ans, il etait tombe amoureux d'une touriste japonaise qui apparemment allait retourner en Inde et avec laquelle il aimerait bien aller vivre au Japon. La vie y serait sans doute meilleure. Le petit hic dans l'histoire etait qu'entretemps Magan s'etait marie avec une fille de son village. En Inde, la plupart des mariages sont "arranges" par les parents et les enfants ne peuvent pas s'y opposer, sous risque d'offenser les parents ce qui est tres grave et entraine normalement l'expulsion de la famille et du village. Lorsque Magan s'est marie, il avait 18 ans et son epouse en avait 13.

C'est ca la realite de l'Inde. La tradition ne laisse pas de choix a l'individu et lorsque nous regardons les gens autour de nous, nous avons l'impression qu'ils n'ont pas vraiment beaucoup de liberte. Peu de personnes ont l'air de profiter de la vie et de vraiment s'amuser. Et plus que la pauvrete qui est omnipresente, c'est le poids des traditions et des religions que doivent porter les Indiens sur leurs epaules. Un fardeau tres lourd que nous Occidentaux avec notre liberte et notre legerete ne pouvons souvent pas comprendre.

Heureusement qu'a d'autres endroits, comme par exemple a Bombay, d'ou nous quittons l'Inde, les habitudes ont un peu evolue. Dans la capitale du cinema indien, car on produit plus de films ici qu'a Hollywood, on peut voir des jeunes qui ont adopte des moeurs plus modernes.

Informations pratiques: 

Formalités:

Pour la Chine il faut un visa et pour le Tibet un permis spécial en plus. Sans ce permis il est pratiquement impossible d'acheter un billet de train ou d'avion pour le pays des neiges. La plupart des agences de voyages peuvent s'en occuper

Santé:

La Chine dispose d'une assez bonne structure médicale mais peu de médecins comprennent l'anglais. Avant le départ pour long voyage il est vivement conseillé de vérifier ses vaccins auprès de son médecin. Une trousse avec des médicaments de premiers soins peut aussi s'avérer très utile.

Argent:

Une carte bancaire permet de prélever de l'argent dans toute ville et centre touristique. Il est possible d'échanger des euros dans les banques, mais il faut se munir de beaucoup de patience. On est souvent dirigé d'un guichet à l'autre.

Vols:

Un tour du monde avec une douzaine de vols coûte environ 3.000 euros ttc. Star Alliance (Lufthansa et partenaires) et One World (British Airways et partenaires) sont les principaux opérateurs. Il faut absolument comparer.

Budget:

La Chine est assez chère. Certes on peut manger pour deux euros mais les hôtels, surtout dans les grandes métropoles comme Pékin ou Shanghai, ne sont pas donnés. Il existe toutefois de bonnes infrastructures en auberges de jeunesse. Les billets d'entrée pour les différentes attractions touristiques (temples, musées, parcs nationaux) sont chers aussi.

Internet :

Plus de détails sont disponibles sur le blog de voyage de l’auteur: http://isadave.canalblog.com

3 juin 2006

CI 4 et 5

La Chine ce n'est pas un pays mais un monde a-soi. 1,3 milliards d'habitants se partageant un territoire de pres de 10 millions de km ² carres (soit 20 fois la surface de la France ou 3.000 fois celle du Luxembourg), dont 92 poucents sont des Hans, chinois de souche. La population restante est formee par plus de 50 nationalites differentes comme les Mongols au Nord, les Bai et Naxi au Sud-Ouest ou encorte les Uighurs a l'Ouest.

A notre arrivee du Vietnam, nous sommes d'abord frappes par la modernite de ce pays. Les gens s'habillent a l'occidentale, aiment faire leurs achats dans les centres commerciaux et se deplacent de plus en plus en voiture et de monhs en moins a velo. Les villes sont pleines de barres d'immeubles qui nous rappellent les HLM francais et les transports en commun fonctionnent bien.

La plus grande difference par rapport a l'occident c'est peut-etre la nourriture et... les toilettes. Nous reviendrons sur ce deuxieme point plus tard. En ce qui concerne la gastronomie, il faut savoir qu'en Chine on mange avec des baguettes ou on ne mange pas. Heureusement, nous avons deja pris l'habitude au Vietnam. A moins d'etre dans un hostel pour routards ou dans un hotel de luxe, il est tres difficile de trouver des preparations europeennes. Vous allez dire qu'il est toujours mieux de manger les specialites locales, mais selon notre experience il est assez difficile de commencer la journee avec de la bouillie de riz, des haricots, du tofu et des boulettes de viande au petit dejeuner.

Mais aller diner dans un restaurant chinois est toujours un moment de fete. Une seule personne recoit la carte et a par consequence la responsabilite ou plutot l'honneur de commander pour toute la table. Viennent alors de nombreux plats, places au millieu et ou chacun peut se servir. Les repas sont toujours conviviaux et lorsqu'un chinois leve son verre en vous disant "Gambei" vous etes pratiquement obliges de lever le votre et de boire avec lui "cul sec". Sinon vous perdrez la face, ce qui dans ce pays et tres grave. Perdre la face ou faire perdre la face a quelqu'un est en fait la hantise des chinois. Ainsi lorsqu'un etranger demande quelque chose a un chinois qui ne comprend pas bien, celui ci dira que ce n'est pas possible plutot que d'avouer qu'il ne comprend pas pour ne pardre la face. Nous on nous a souvent dit qu'il n'y avait plus de billets de train ou que le telephone de marchait pas. Et inutile de discuter; la discussion ne fait pas partie de la culture chinois, surtout si c'est avec une personne que vous ne connaissez pas.

Il vaut donc mieux apprendre le chinois, mais le probleme c'est que ce n'est pas facile: par rapport aux 26 lettres de notre palphabet latin, l'ecriture chinoise compte 56.000 signes differents. Nous avons donc laisse tomber l'ecriture pour nous concenter sur l'oral. Mais la difficulte ici ce sont les tons. En francais si vous dites par exemple la en interrogation: la?, c'est un ton "ascendant". Par contre si vous affirmez la! c'est plutot un ton "neutre". En chinois mandarin, la langue officielle que tout le monde comprend meme si ce n'est pas sa langue maternelle, il existe cinq tons differents. Et en fonction du ton, la signification change. Le mot chinois "Ma" par exemple siginifie maman, cheval, question, gronder ou chanvre en fonction que le ton est ascendant, neutre, ascendant haut, descendant ou ascendant-descendant. Meme si vous n'avez pas compris sachez que le chinois ce n'est pas facil a parler. Si vous prenez un taxi pour la gare, faites vous marquer votre destination en chinois sur un bout de papier. N'essayez surtout pas de mimer une locomotive a vapeur qui siffle; vous atterrirez plutot dans un hopital psychiatrique.

Mais revenons a notre voyage qui debute par la region du Yunnan au Sud-Ouest. Ici dans la petite ville de Dali au bord du lac Erhai vivent les Bai, une ethnie de 1,5 millions de personnes qui ont preservee un grande partie de leurs traditions. Meme si les hommes ont adopte la casquette bleu Mao, les femmes ont garde leurs habits traditionnels brodes aux couleurs vives. Les nombreux marches dans les environs sont un excellent endroit pour s'en rendre compte. En faisant 100km plus au Nord on avance en territoire Naxi, une autre ethnie, d'a peine 300.000 personnes qui ont la particularite de vivre selon un mode matriarchal. Ainsi, le systeme "Azhu" permet a deux jeunes d'etre amants en continuant a vivre dans leur famille respective. Un enfant qui nait appartient a la mere mais le pere doit y subvenir... du moins tant que la relation dure. Ici ce sont surtout les femmes qui ont garde les traditions vestimentaires. Meme si elles ne sont pas aussi colorees que les Bai, les femmes Naxi ont un air fier dans leur vetements bleu et blanc. Se rendre dans ces region recules en Chine n'est aujourd'hui rien d'exceptionnel. L'essor economique de ce pays permet a de nombreux chinois de voyager et depuis quelques annees, le gouvernement de Pekin investit a fond dans les infrastructures. Partout des nouvelles autoroutes voient le jour et meme les anciennes toilettes "communes" sont en train d'etre renovees. Il faut dire que chaque etranger qui va pour la premiere fois dans une toilette chinoise publique est pour le moins etonne, et entre touristes ce sujet de discussion est comparables aux histoires de guerre des anciens combattants. Il y a une separation entre hommes et femmes mais la separation s'arrete la. Ensuite, les toilettes qui ne sont que de simples trous "a la turque" ne sont separees que d'un petit muret haut d'un metre et il n'y a generalement pas de portes. En rentrant dans ce lieu, vous voyez donc pleines de personnes (de votre sexe) accroupies et en train d'accomplir leurs besoins. Certes les odeurs ne sont pas toujours les plus agreables mais les dicussions entre chin ois vont bon train. Les etrangers ont neanmoins quelques difficultes a s'y sentir a l'aise.

Dans les grandes villes modernes comme Shanghai ou Pekin on en voit presque plus, les autorites voulant donnes une image propre et moderne de leur villes aux nombreux etrangers qui y sejournent.

Tout est d'ailleurs en train d'etre renove. La cite interdite, magnifique ensemble de palais, temples et jardins au centre de Pekin a l'air d'avoir ete construite il y a six mois, la tour principale du palais d'ete dans les environs de la capitale est entouree d'achaffaudages et de nombreux quartiers populaires traditionnels, appeles Hutong, ont ete rases pour y construire a la place des grands centres commerciaux. La raison pour ces grandes transformations c'est que dans moins de deux ans auront lieu les jeux olympiques a Pekin. Et que pour cette occasion il faudra que tout soit parfait. On veut impressionner les nombreux etrangers qui viendront en Chine. Un tres bon exemple de cette volonte est la nouvelle ligne ferroviere qui va jusqu'a Lhassa, la capitale du tibet. Inauguree le 1er juillet 2006, c'est-a-dire six mois avant la date prevue.

Il faut savoir quesur les derniers 960 km le rail se tient à plus de 4.000 m, ce qui lui donne une altitude moyenne d'environ 4.500 m. Sur 550 km, la voie ferrée court sur un sol perpétuellement gelé (pergélisol). Cette nouvelle ligne bat aussi d'autres records. La voie ferrée a dû franchir les monts Kunlun à 4.767 m et à la traversée des monts Tanggula, le train passe à 5.072 m. De la sorte, la nouvelle voie bat de 242 m le record mondial que détenait le Pérou à la traversée des Andes près de Ticlio (4.830 m), et devient la plus haute voie ferrée du monde. Tout aussi symboliquement, une gare a été placée à 5.068 m, de façon à détenir un autre record mondial.

Et c'est avec beaucoup de fierte que les Chinois nous ont distribue des prospectus qui decrivent ces differents faits. Mais aucune information serieuse sur les risques ecologiques, le cout phenomenal et les conditions dans lesquelles les ouvriers (et prisonniers?) ont du travailler. Les opposants pro-tibetains sont moins enthousiastes parce qu'ils redoutent une perte d'identite tibetaine plus rapide mais il semble que le Dalai-lama se soit rejouit de cette ligne de train.

A Lhassa nous arrivons dans une ville aux grandes avenues bordees de centres commerciaux et batiments publics chinois. Heureusement que dans le quartier de Barkhor, autour du temple de Jorkhan, les avenues se transforment en ruelles pittoresques avec des etals ou les marchands tibetains vendent du beurre de yak en quantites astronomiques, de la viande de yak et de boeuf dans des conditions d'hygiene douteuses et puis toutes autres marchandises qui font le quotidien de la population himalayenne.

A notre surprise plusieurs tibetains, en nous voyant, nous sortent la langue, ce qui apparemment signifie "bienvenue". Selon d'anciennes croyances, le diable a une langue verte et dans ce pays pour montrer qu'on n'est pas diabolique on montre sa langue.

Aujourd'hui vivent plus de chinois que de tibetains dans la capitale du Tibet. Mais meme apres cinquante ans d'occupation chinoise, les tibetains ont garde leur culture, leur langue et leur religion. La discrimination est aujourd'hui plus subtile, mais elle reste presente. Nous le savons et sommes d'avis que le tourisme est peut-etre la derniere chance pour ce peuple opprime. Cela se voit dans le quotidien ou les occidentaux sont toujours bien accueillis par les habitants.

Apres quelques jours ou nous nous acclimatons a la heuteur de 3.700 metres, nous partons explorer la campagne, ce qui n'est pas une chose facile. Les autrorites chinoises exigent un permis d'entree pour aller au Tibet et puis un permis de voyage pour se deplacer au Tibet. Nous sommes donc obliges de passer par une agence de voyage qui organise tout, et qui se le fait bien payer.

La route la plus visitee est celle qui relie Lhassa a Kathmandu en passant par l'"Everest Base Camp". Les etapes y sont, le lac de Yandrok, les monsasteres de Gyantse et de Shigatse, les gorges de Zhangmu a la frontiere et bien entendu le camp de baswe du Mont Everest qui se trouve a 5.040 metres d'altitude. Nous y dormons dans une tente sous trois couvertures pourmieux supporter le froid.

Ce trajet jusqu'a la frontiere nepalaise se fait en 4x4 et nous permet d'admirer les splendides paysages du plateau himalayen parsemes de quelques villages voire de tentes de familles nomades. Tout a coupe, entre le poste frontiere chinois et celui du Nepal, le monde change. Les terres arides a plus de 3.000 metres d'altitude se transforment en foret semi-tropicale. Les routes bitumees chinoises deviennent des pistes boueuses. Mais la plus grande difference est sans doute dans le regard des gens. Nous quittons un pays dirige par un gouvernement rigide et oppresseur pour arriver dans le monde hindou ou regne le chaos et la liberte. Et nous savons que beaucoup de surprises nous attendent les deux prochains mois au Nepal et en Inde.

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Informations pratiques

Formalités :

Pour le Laos et le Cambodge il faut un visa qui peut être délivré a la frontière. Le visa vietnamien doit être demande a une ambassade ou un consulat.

Santé :

Avant un long voyage, il est conseillé de consulter son médecin pour voir si des vaccins sont nécessaires. Au Cambodge et au Laos, l'infrastructure médicale est très basique.

Argent :

Le Vietnam dispose de nombreux distributeurs automatiques d’argent. Au Cambodge ils sont plus rares. Au Laos nous avons vu un seul distributeur dans la capitale. Il est assez facile d'échanger des dollars américains (qui au Cambodge sont mieux acceptes que la devis nationale). Au Laos, même certaine banques ne connaissent pas encore l'euro.

Budget :

Vols :

Un tour du monde avec une douzaine de vols coûte environ 3.000 euros ttc. Star Alliance (Lufthansa et partenaires) et One World (British Airways et partenaires) sont les principaux opérateurs. Il faut absolument comparer les prix.

Internet:

Plus de détails sont disponibles sur le blog de voyage de l’auteur: http://isadave.canalblog.com

PHOTO ALONG / La baie d'Along dans la brume matinale (Vietnam)

PHOTO TEMPLE CAVERNE / Un rayon de soleil rentre au fond de la caverne du temple de la montagne de marbre (Vietnam)

PHOTO RIVIERE MARCHE / Scène de vie sur une rivière vietnamienne

PHOTO RICKSHAW VIETNAM / Quelques rickshaws subsistent encore au Vietnam mais ce n'est souvent que pour le tourisme

PHOTO PONT JAPONAIS / Le pont couvert japonais de Hoi An fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco (Vietnam)

PHOTO MARCHANDE POISSON / Une marchande de poisson au Vietnam

PHOTO HANOI TEMPLE / Devant un temple chinois à Hanoi (Vietnam)

PHOTO MOTO CAMBODGE / Sur la route

PHOTO ARBRE TA PHROM / Quand la nature reprend ses droits a Angkor (Cambodge)

PHOTO ANGKOR WAT / Intérieur du temple d'Angkor (Cambodge)

PHOTO PECHEUR MEKONG / Pêcheur dans la rivière du Mekong (Laos)

PHOTO ENFANTS VÉLO / Enfants rentrant de l'école (Laos)

PHOTO RIZIÈRE LAOS / Rizières au nord du Laos

PHOTO  BAT LAOS / Jeunes moines sur la rivière Nam Tha (Laos)

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22 septembre 2005

Photographies de Mongolie

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La Mongolie est un pays à l'autre bout du monde et dès que l'on s’éloigne des villes, il semble que l'on se trouve dans un autre siècle. A la campagne, les plupart des habitants sont des nomades. Au printemps, ils établissent leur yourte dans un endroit qu’ils jugent favorable pour leur bétail (surtout des moutons et des chèvres) jusqu’à ce que l’automne les pousse à continuer. Il s’agit d’une vie très dure et très solitaire. Lors de notre périple, les gens que nous avons rencontrés ont souvent dit n’avoir jamais de visite pendant des semaines, voire des mois. A l’intérieur de leur yourte avec une tasse de thé au lait salé dans la main, nous avons alors pu discuter avec des mongols dont je vous propose quelques impressions sur photos noir et blanc.

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6 septembre 2005

Revue de presse

Le Quotidien

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Tageblatt         

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La Voix

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352

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Horesca

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d.g

Pour avoir les explications sur les différenetes photos, je vous souggère de télécharger ce document word

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