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mongoliadave
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3 juin 2006

CI 4 et 5

La Chine ce n'est pas un pays mais un monde a-soi. 1,3 milliards d'habitants se partageant un territoire de pres de 10 millions de km ² carres (soit 20 fois la surface de la France ou 3.000 fois celle du Luxembourg), dont 92 poucents sont des Hans, chinois de souche. La population restante est formee par plus de 50 nationalites differentes comme les Mongols au Nord, les Bai et Naxi au Sud-Ouest ou encorte les Uighurs a l'Ouest.

A notre arrivee du Vietnam, nous sommes d'abord frappes par la modernite de ce pays. Les gens s'habillent a l'occidentale, aiment faire leurs achats dans les centres commerciaux et se deplacent de plus en plus en voiture et de monhs en moins a velo. Les villes sont pleines de barres d'immeubles qui nous rappellent les HLM francais et les transports en commun fonctionnent bien.

La plus grande difference par rapport a l'occident c'est peut-etre la nourriture et... les toilettes. Nous reviendrons sur ce deuxieme point plus tard. En ce qui concerne la gastronomie, il faut savoir qu'en Chine on mange avec des baguettes ou on ne mange pas. Heureusement, nous avons deja pris l'habitude au Vietnam. A moins d'etre dans un hostel pour routards ou dans un hotel de luxe, il est tres difficile de trouver des preparations europeennes. Vous allez dire qu'il est toujours mieux de manger les specialites locales, mais selon notre experience il est assez difficile de commencer la journee avec de la bouillie de riz, des haricots, du tofu et des boulettes de viande au petit dejeuner.

Mais aller diner dans un restaurant chinois est toujours un moment de fete. Une seule personne recoit la carte et a par consequence la responsabilite ou plutot l'honneur de commander pour toute la table. Viennent alors de nombreux plats, places au millieu et ou chacun peut se servir. Les repas sont toujours conviviaux et lorsqu'un chinois leve son verre en vous disant "Gambei" vous etes pratiquement obliges de lever le votre et de boire avec lui "cul sec". Sinon vous perdrez la face, ce qui dans ce pays et tres grave. Perdre la face ou faire perdre la face a quelqu'un est en fait la hantise des chinois. Ainsi lorsqu'un etranger demande quelque chose a un chinois qui ne comprend pas bien, celui ci dira que ce n'est pas possible plutot que d'avouer qu'il ne comprend pas pour ne pardre la face. Nous on nous a souvent dit qu'il n'y avait plus de billets de train ou que le telephone de marchait pas. Et inutile de discuter; la discussion ne fait pas partie de la culture chinois, surtout si c'est avec une personne que vous ne connaissez pas.

Il vaut donc mieux apprendre le chinois, mais le probleme c'est que ce n'est pas facile: par rapport aux 26 lettres de notre palphabet latin, l'ecriture chinoise compte 56.000 signes differents. Nous avons donc laisse tomber l'ecriture pour nous concenter sur l'oral. Mais la difficulte ici ce sont les tons. En francais si vous dites par exemple la en interrogation: la?, c'est un ton "ascendant". Par contre si vous affirmez la! c'est plutot un ton "neutre". En chinois mandarin, la langue officielle que tout le monde comprend meme si ce n'est pas sa langue maternelle, il existe cinq tons differents. Et en fonction du ton, la signification change. Le mot chinois "Ma" par exemple siginifie maman, cheval, question, gronder ou chanvre en fonction que le ton est ascendant, neutre, ascendant haut, descendant ou ascendant-descendant. Meme si vous n'avez pas compris sachez que le chinois ce n'est pas facil a parler. Si vous prenez un taxi pour la gare, faites vous marquer votre destination en chinois sur un bout de papier. N'essayez surtout pas de mimer une locomotive a vapeur qui siffle; vous atterrirez plutot dans un hopital psychiatrique.

Mais revenons a notre voyage qui debute par la region du Yunnan au Sud-Ouest. Ici dans la petite ville de Dali au bord du lac Erhai vivent les Bai, une ethnie de 1,5 millions de personnes qui ont preservee un grande partie de leurs traditions. Meme si les hommes ont adopte la casquette bleu Mao, les femmes ont garde leurs habits traditionnels brodes aux couleurs vives. Les nombreux marches dans les environs sont un excellent endroit pour s'en rendre compte. En faisant 100km plus au Nord on avance en territoire Naxi, une autre ethnie, d'a peine 300.000 personnes qui ont la particularite de vivre selon un mode matriarchal. Ainsi, le systeme "Azhu" permet a deux jeunes d'etre amants en continuant a vivre dans leur famille respective. Un enfant qui nait appartient a la mere mais le pere doit y subvenir... du moins tant que la relation dure. Ici ce sont surtout les femmes qui ont garde les traditions vestimentaires. Meme si elles ne sont pas aussi colorees que les Bai, les femmes Naxi ont un air fier dans leur vetements bleu et blanc. Se rendre dans ces region recules en Chine n'est aujourd'hui rien d'exceptionnel. L'essor economique de ce pays permet a de nombreux chinois de voyager et depuis quelques annees, le gouvernement de Pekin investit a fond dans les infrastructures. Partout des nouvelles autoroutes voient le jour et meme les anciennes toilettes "communes" sont en train d'etre renovees. Il faut dire que chaque etranger qui va pour la premiere fois dans une toilette chinoise publique est pour le moins etonne, et entre touristes ce sujet de discussion est comparables aux histoires de guerre des anciens combattants. Il y a une separation entre hommes et femmes mais la separation s'arrete la. Ensuite, les toilettes qui ne sont que de simples trous "a la turque" ne sont separees que d'un petit muret haut d'un metre et il n'y a generalement pas de portes. En rentrant dans ce lieu, vous voyez donc pleines de personnes (de votre sexe) accroupies et en train d'accomplir leurs besoins. Certes les odeurs ne sont pas toujours les plus agreables mais les dicussions entre chin ois vont bon train. Les etrangers ont neanmoins quelques difficultes a s'y sentir a l'aise.

Dans les grandes villes modernes comme Shanghai ou Pekin on en voit presque plus, les autorites voulant donnes une image propre et moderne de leur villes aux nombreux etrangers qui y sejournent.

Tout est d'ailleurs en train d'etre renove. La cite interdite, magnifique ensemble de palais, temples et jardins au centre de Pekin a l'air d'avoir ete construite il y a six mois, la tour principale du palais d'ete dans les environs de la capitale est entouree d'achaffaudages et de nombreux quartiers populaires traditionnels, appeles Hutong, ont ete rases pour y construire a la place des grands centres commerciaux. La raison pour ces grandes transformations c'est que dans moins de deux ans auront lieu les jeux olympiques a Pekin. Et que pour cette occasion il faudra que tout soit parfait. On veut impressionner les nombreux etrangers qui viendront en Chine. Un tres bon exemple de cette volonte est la nouvelle ligne ferroviere qui va jusqu'a Lhassa, la capitale du tibet. Inauguree le 1er juillet 2006, c'est-a-dire six mois avant la date prevue.

Il faut savoir quesur les derniers 960 km le rail se tient à plus de 4.000 m, ce qui lui donne une altitude moyenne d'environ 4.500 m. Sur 550 km, la voie ferrée court sur un sol perpétuellement gelé (pergélisol). Cette nouvelle ligne bat aussi d'autres records. La voie ferrée a dû franchir les monts Kunlun à 4.767 m et à la traversée des monts Tanggula, le train passe à 5.072 m. De la sorte, la nouvelle voie bat de 242 m le record mondial que détenait le Pérou à la traversée des Andes près de Ticlio (4.830 m), et devient la plus haute voie ferrée du monde. Tout aussi symboliquement, une gare a été placée à 5.068 m, de façon à détenir un autre record mondial.

Et c'est avec beaucoup de fierte que les Chinois nous ont distribue des prospectus qui decrivent ces differents faits. Mais aucune information serieuse sur les risques ecologiques, le cout phenomenal et les conditions dans lesquelles les ouvriers (et prisonniers?) ont du travailler. Les opposants pro-tibetains sont moins enthousiastes parce qu'ils redoutent une perte d'identite tibetaine plus rapide mais il semble que le Dalai-lama se soit rejouit de cette ligne de train.

A Lhassa nous arrivons dans une ville aux grandes avenues bordees de centres commerciaux et batiments publics chinois. Heureusement que dans le quartier de Barkhor, autour du temple de Jorkhan, les avenues se transforment en ruelles pittoresques avec des etals ou les marchands tibetains vendent du beurre de yak en quantites astronomiques, de la viande de yak et de boeuf dans des conditions d'hygiene douteuses et puis toutes autres marchandises qui font le quotidien de la population himalayenne.

A notre surprise plusieurs tibetains, en nous voyant, nous sortent la langue, ce qui apparemment signifie "bienvenue". Selon d'anciennes croyances, le diable a une langue verte et dans ce pays pour montrer qu'on n'est pas diabolique on montre sa langue.

Aujourd'hui vivent plus de chinois que de tibetains dans la capitale du Tibet. Mais meme apres cinquante ans d'occupation chinoise, les tibetains ont garde leur culture, leur langue et leur religion. La discrimination est aujourd'hui plus subtile, mais elle reste presente. Nous le savons et sommes d'avis que le tourisme est peut-etre la derniere chance pour ce peuple opprime. Cela se voit dans le quotidien ou les occidentaux sont toujours bien accueillis par les habitants.

Apres quelques jours ou nous nous acclimatons a la heuteur de 3.700 metres, nous partons explorer la campagne, ce qui n'est pas une chose facile. Les autrorites chinoises exigent un permis d'entree pour aller au Tibet et puis un permis de voyage pour se deplacer au Tibet. Nous sommes donc obliges de passer par une agence de voyage qui organise tout, et qui se le fait bien payer.

La route la plus visitee est celle qui relie Lhassa a Kathmandu en passant par l'"Everest Base Camp". Les etapes y sont, le lac de Yandrok, les monsasteres de Gyantse et de Shigatse, les gorges de Zhangmu a la frontiere et bien entendu le camp de baswe du Mont Everest qui se trouve a 5.040 metres d'altitude. Nous y dormons dans une tente sous trois couvertures pourmieux supporter le froid.

Ce trajet jusqu'a la frontiere nepalaise se fait en 4x4 et nous permet d'admirer les splendides paysages du plateau himalayen parsemes de quelques villages voire de tentes de familles nomades. Tout a coupe, entre le poste frontiere chinois et celui du Nepal, le monde change. Les terres arides a plus de 3.000 metres d'altitude se transforment en foret semi-tropicale. Les routes bitumees chinoises deviennent des pistes boueuses. Mais la plus grande difference est sans doute dans le regard des gens. Nous quittons un pays dirige par un gouvernement rigide et oppresseur pour arriver dans le monde hindou ou regne le chaos et la liberte. Et nous savons que beaucoup de surprises nous attendent les deux prochains mois au Nepal et en Inde.

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Informations pratiques

Formalités :

Pour le Laos et le Cambodge il faut un visa qui peut être délivré a la frontière. Le visa vietnamien doit être demande a une ambassade ou un consulat.

Santé :

Avant un long voyage, il est conseillé de consulter son médecin pour voir si des vaccins sont nécessaires. Au Cambodge et au Laos, l'infrastructure médicale est très basique.

Argent :

Le Vietnam dispose de nombreux distributeurs automatiques d’argent. Au Cambodge ils sont plus rares. Au Laos nous avons vu un seul distributeur dans la capitale. Il est assez facile d'échanger des dollars américains (qui au Cambodge sont mieux acceptes que la devis nationale). Au Laos, même certaine banques ne connaissent pas encore l'euro.

Budget :

Vols :

Un tour du monde avec une douzaine de vols coûte environ 3.000 euros ttc. Star Alliance (Lufthansa et partenaires) et One World (British Airways et partenaires) sont les principaux opérateurs. Il faut absolument comparer les prix.

Internet:

Plus de détails sont disponibles sur le blog de voyage de l’auteur: http://isadave.canalblog.com

PHOTO ALONG / La baie d'Along dans la brume matinale (Vietnam)

PHOTO TEMPLE CAVERNE / Un rayon de soleil rentre au fond de la caverne du temple de la montagne de marbre (Vietnam)

PHOTO RIVIERE MARCHE / Scène de vie sur une rivière vietnamienne

PHOTO RICKSHAW VIETNAM / Quelques rickshaws subsistent encore au Vietnam mais ce n'est souvent que pour le tourisme

PHOTO PONT JAPONAIS / Le pont couvert japonais de Hoi An fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco (Vietnam)

PHOTO MARCHANDE POISSON / Une marchande de poisson au Vietnam

PHOTO HANOI TEMPLE / Devant un temple chinois à Hanoi (Vietnam)

PHOTO MOTO CAMBODGE / Sur la route

PHOTO ARBRE TA PHROM / Quand la nature reprend ses droits a Angkor (Cambodge)

PHOTO ANGKOR WAT / Intérieur du temple d'Angkor (Cambodge)

PHOTO PECHEUR MEKONG / Pêcheur dans la rivière du Mekong (Laos)

PHOTO ENFANTS VÉLO / Enfants rentrant de l'école (Laos)

PHOTO RIZIÈRE LAOS / Rizières au nord du Laos

PHOTO  BAT LAOS / Jeunes moines sur la rivière Nam Tha (Laos)

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